Amarres larguées en Bretagne

Ils sont partis neufs valeureux aventuriers à l’assaut des vagues et des flots. Ils ont pris place sur Dandy, Drop ou l’Emeraude, de fameux voiliers prêts à parcourir le monde. Sur les bateaux, l’espace est étroit mais chacun s’organise pour trouver sa place dans la cabine.

Sur le pont tout s’active déjà, il va falloir partir. Sortie du port, ils hissent la grand’ voile et vogue vogue l’aventure.
Le skipper organise les manœuvres, il faut trouver le bon bout, wincher, et tourner tourner cette manivelle.
La voile prend son envol et enfin dans le vent, ils avancent vers leur prochaine destination. Sur la carte avec règle et compas ou en direct, un cap est fixé, tenu même grâce aux différents matelots qui à leur tour se succèdent à la barre. De temps à autre le vent faiblit ou change de direction, il faut alors qu’ils manœuvrent une nouvelle fois les voiles, sortant ou ajustant le genevois, pour que le bateau marche (oui, oui c’est comme ça qu’ils disent) le mieux possible. Quand il marche bien, le bateau est penché, mais ça ne les impressionne pas plus que ça, ils sont habitués ces aventuriers à vivre penché.

Le vent souffle et les miles défilent, ils profitent du paysage, on longe Houat, on s’arrête sur la presqu’ile de Quiberon, à l’île aux moines ou à belle île.
Les haltes aux ports sont l’occasion pour les aventuriers de prendre une bonne douche chaude, de visiter rapidement les ports, d’acheter quelques souvenirs et pour quelques instants seulement de retrouver le plancher des vaches et la terre ferme.

Pour les aventuriers cette semaine est aussi l’occasion de rencontre, car ils ne sont qu’un ou deux parmi un groupe composé d’étudiants et d’un skipper.
Ainsi tous ensemble, ils forment un équipage qui se relaie à la barre, aux manœuvres, mais aussi à la cuisine et à la vaisselle. La vie d’un bateau c’est la navigation, et surtout des moments de complicité et de convivialité partagés par l’équipage.

Les aventuriers n’ont pas eu beaucoup le mal de mer, certains l’ont bien ressenti quand la mer s’est agitée sous l’effet du vent.
Mais rien n’arrête les aventuriers, d’îles en îles et de port en port, de navigation au près, à la navigation avec vent arrière et navigation de nuit, ils gardent le sourire et participent à la vie du bateau.

La nuit, amarrés au port, les aventuriers s’endorment au bruit des clapotis des remous contre la coque du bateau, le léger tangage les berce paisiblement. La tête dans les étoiles et les pieds sur mer, les matelots d’une semaine récupèrent car demain les efforts seront de mise, pour une nouvelle journée de navigation.

Jonathan

Album photo du séjour